FUERTEVENTURA : LA PERLE BLANCHE DES ILES CANARIES

Hola,


Pendant que le capitaine fait la sieste, je reviens à mes écritures .

Après une échappée sur l'île de LOGOS, dans un mouillage très remuant, nous voici arrivés depuis 6 jours  à FUERTEVENTURA, au port de GRAN TARAJAL : c'est l'île canarienne la plus proche du continent africain (100 km environ).

C'est une destination magnifique et sauvage, à explorer au nord et au sud de l'île pour ses paysages de dunes de sable blanc, bordées par des rives aux eaux turquoises.
Puis au centre, nous retrouvons les paysages arides  où dominent d'imposantes montagnes de couleur ocre, un avant goût du Maroc.

Le second a retrouvé d'excellents chevaux de dressage au Centre Equestre de Crines Del Viento dans le village de Triquivijate : 3 jours de bonheur avec Amadéus, un bel étalon à la robe Isabelle.

FUERTEVENTURA est moins touristique que les autres îles des Canaries, le coût de la vie y est très raisonnable : 11 euros le kg d'un délicieux jambon cru , 7 à 9 euros le kg de délicieux poissons locaux : mérou, sama... et 120 000 euros pour une coquette maison tout près du centre équestre !!!

Nous préparons la route pour l'île de Gran Canaria , la météo nous permet de partir lundi pour arriver à LAS PALMAS , lundi dans la nuit ou mardi matin, selon le vent et selon  les  options  du Capitaine ! que je respecte en toute sagesse !

- Parc naturel de Corralejo au nord que l'on fait à pied avec crème solaire, bouteille d'eau et chapeau :

- BETANCURIA et le centre de l'île :

- La péninsule de Jandia :

- la plage de COFETE au sud : 20 km de piste dans un décors abrupt où seules les chèvres nous demandent notre laisser passer  pour arriver à un panorama  époustouflant

et à un petit restaurant où on s'est régalé de LAPAS  et d'un délicieux ragoût de chèvre , une spécialité de la maison .

- AMAEUS :

Bizoussss

Le Capitaine et le Second

LANZAROTE : LA CENDRILLON DES CANARIES

HOLA,

Nous sommes depuis maintenant une semaine sur l'île de Lanzarote, dans la ville d'ARRECIFE.
Cette île professe une fascinante allure qui a inspiré maints cinéastes aux films connus : MOBY DICK, VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE, LA ROUTE DE SALINA, ETREINTES BRISEES... ainsi que l'artiste peintre et architecte CESAR MANRIQUE, revenu sur son île natale pour intervenir sur de nombreux sites afin d'imposer son concept ART-NATURE dans lequel la peinture, la sculpture, les décorations murales, l'architecture s'intègrent dans un espace public.

C'est ainsi que sur l'île , la nature est ubiquiste, les infrastructures touristiques se fondent dans un milieu naturel : pas de plages artificielles, pas de constructions gigantesques, pas de panneaux publicitaires, toutes les maisons sont homogènes, blanches, toutes respectent l'architecture cubique traditionnelle de l'île dont la simplicité et la modestie font toute sa beauté.

L'art est omniprésent, pas un rond point sans une superbe mise en scène, sans une sculpture .

Nous avons loué une voiture pour deux jours, direction le marché de TEGUISE,  le rendez vous incontournable du dimanche matin où les artisans viennent en nombre dans ce petit village aux ruelles pavées, puis une visite s'impose : la Fondation MANRIQUE à Tahiche, une concentration d'art contemporain au sein d'une conception architecturale originale mêlant à la fois des pièces troglodytiques et des salons seventies...

Puis direction le jardin des Cactus où tous les Cactus du monde prospèrent en parfaite harmonie , en tout 1000 espèces !

Nous nous dirigeons ensuite dans le petit village de pêcheurs à ARRIETA où nous dégusterons de délicieux poissons grillés (poissons perroquets, mérou , pagre  cuits à la perfection chez EL AMANECER, une véritable institution dans l'expérience culinaire ...

L'après midi sera consacrée à la  visite de  deux grottes : LOS JAMEOS DEL AGUA ET LA CUEVA DE LOS VERDES : toutes deux se nichent au coeur du tunnel volcanique  formé suite à l'éruption du volcan de la Corona. La visite de ces grottes est incroyable.

La. CUEVA DE LOS VERDES à HARIA est authentique, ancienne de 4000 ans, elle forme un vaste tunnel volcanique de 6 km de long, l'éclairage réalisé par l'artiste  JESUS SOLO nous amène durant une heure dans un voyage initiatique au fin fond des entrailles de la terre .

JAMEOS DEL AGUA , est l'empreinte de MANRIQUE qui en a fait le premier centre d'art. A l'intérieur de l'enceinte, sommeille un lac naturel aux eaux dont la transparence donne une lumière zénithale , puis une passerelle  permet de le traverser pour rejoindre un jardin exubérant et exotique.

LANZAROTE , c'est aussi la perle noire de l'Océan, avec son côté sauvage, authentique, aux paysages volcaniques résultant de deux éruptions en 1730 et 1736, les plus dévastatrices du monde.

Il en est resté un parc des montagnes de feu "TIMANFAYA" qui recouvre 51 km2 de lave. Nous avons fait cette visite en bus ,  éblouis par ce paysage impraticable de cratères aux couleurs ocre, bordeaux, gris, rose  durant une heure... Puis ,  nous ressortons de ce bus, ensorcelés par le souffle d'air chaud d'un mini geyser provenant de la lave résiduelle de l'îlot d'Hilario.

Attablés au restaurant panoramique El Diablo, dont l'architecture est signée MANRIQUE , nous dégustons des brochettes de poulet cuites sur un grill  uniquement par  la chaleur de la  lave ! Incroyable !

Nous repartons pour la vallée viticole de la GERIA. Les collines sont drapées de poudre volcanique noire, chaque pied de vigne est cultivé individuellement dans un trou de lave de 4 mètres de large, protégé du vent par des petites pierres de lave noire appelée PICON ;  il se répand alors au sol , et n'a ainsi pas besoin de tuteurs. Les vendanges se réalisent entièrement à la main sur les 1847 Ha pour produire un vin blanc excellent provenant du cépage la malvoisie volcanique.

Après dégustations dans les bodégas, nos vins préférés sont le RUBICON et LOS PERDOMOS.

Il nous reste encore à découvrir le magnifique site des salines de Janubio et le lac vert pomme CHARCO DE LOS CLICOS.

LANZAROTE c'est aussi le paradis des surfeurs, des plongeurs à la recherche d'une faune et d'une flore sous marines variées .

La vie sur l'île est paisible, malgré le vent qui ne semble jamais s'essouffler !!

Nous pensons repartir lundi pour l'île de FUERTEVENTURA où le second doit en principe partir en excursion à cheval dans la zone volcanique de MALPAIS GRANDE...

Nous vous embrassons tous

DE GIBRALTAR A LANZAROTE

HOLA

Partis le lundi 11 septembre à 9 heures, les marins de LYS DES MERS , un peu anxieux mais excités par cette première aventure sont arrivés à bon port à la Marina de LANZAROTE le vendredi 15 septembre à 17 heures, fatigués mais  heureux ... comme des poissons dans l'eau !

Par 15 noeuds de vent arrière et deux noeuds de courant dans le nez, nous franchissons le détroit de Gibraltar avec comme postulat tenir compte du courant changeant d'heure en heure . Très vite, de l'écume blanche fluorescente se forme dans la houle, la mer est de toute beauté.

Cela me donne envie de lancer ma canne à pêche,  dans le but d'attraper un poisson pour nous   nourrir lors de la traversée car nous n'avons pas pu nous approvisionner en produits frais , le dimanche les magasins d'alimentation étant fermés.
Très rapidement, un sac de noeuds s'est formé , le fil s'entortille, le Capitaine ordonne de ranger le matériel, je fais la sourde oreille, prétextant que j'aperçois au loin une chasse ... Je résiste mais les courants sont plus forts, plus impétueux, le bateau part au loft, il faut effectivement retirer la ligne dans l'urgence. Nous ne mangerons pas de poisson ce soir !
Puis le courant ne devient plus qu'un souffle , cela porte à la rêverie , je m'installe avec mon confident
(mon livre du moment)

1ère nuit à bord :

Une forte houle de travers rend le bateau instable , un vent de force 4,  3/4 arrière nécessite de remettre le moteur parfois et d'affaler les voiles.
Je fais mon quart de veille jusqu'à une heure du matin, chaudement vêtue, et la capitaine reprend les commandes, nous remettons les voiles dans la nuit et LYS DES MERS surf dans les vagues, les sensations sont bonnes jusqu'au lendemain 17 heures.

2eme jour :

Le vent forci à 20 noeuds, une houle de 3 mètres sur tribord fait trembler, vibrer, osciller le bateau, une mousse d'écume bat les flancs de LYS DES MERS, nous réduisons la voilure, nous nous attachons en attendant l'alcalmie du soir qui ne viendra pas.
La houle est maintenant de 4 mètres, le spectacle est impressionnant, imposant.
A l'intérieur du bateau, tout déplacement devient compliqué, les portes s'ouvrent inopinément, claquent,  il y a un bruit assourdissant de vaisselles  qui s'entrechoquent , de poulies qui grincent, de boiseries qui craquent.
Durant  un dizaine d'heures, il sera impossible de préparer un repas, de dormir, de lire, nous sommes les deux attentifs au comportement de LYS DES MERS, nous réglons le génois que  nous avons tangonné , nous surveillons l'évolution de la houle et la force du vent pour réduire la voilure si nécessaire.

3 ème jour :

Il faudra attendre le lendemain midi pour prendre un peu de repos , nous décidons de mettre le moteur
et nous confions à ALIX (notre pilote automatique) , baptisé ainsi en raison des bandes dessinées adorées du Capitaine) de suivre la route des CANARIES. Ainsi cette journée et la nuit s'écoulent lentement, agréablement, et nous profitons du spectacle offert par l'Océan .

4ème jour :

Nous naviguons sous génois tangonné par 20 noeuds de vent 3/4 arrière, la houle est plus sage, nous sommes heureux. Nous sommes à 50 Mn de la côte marocaine  afin d'éviter les filets de pêche dérivants .

5 ème jour :

L'océan nous laissera peu de répit, vers midi, le vent se renforce, il passe en quelques minutes de 15 Noeuds à 20 noeuds, 25 noeuds, puis se calme quelques heures .
Nous en profitons pour affaler les voiles et remettre le moteur pour préparer lys des mers , nous arrivons dans 2 heures à LANZAROTE ...
Notre anticipation était judicieuse, puisqu' à l'approche des côtes le vent soufflait à 30 Noeuds, avec des rafales à 32 Noeuds !

Prévenue de notre arrivée par la VHF, la marina de LANZAROTE, envoyait un marin pour nous aider à amarrer LYS DES MERS. Nous avons doublé les amarres , pris une bonne douche, et nous sommes partis à pied prendre un bon repas dans le quartier Charco de San Ginès , à la fois comblés, rassasiés, et fiers de notre première grande aventure.

Nous restons quelques jours pour visiter l'île en voiture, en bus , à pied, à chameau ...

On vous embrasse affectueusement

Le Capitaine et le Second

GIBRALTAR , LA VIE DE PONTON

HELO,

Notre traversée FORMENTERA /GIBRALTAR s'est bien déroulée , trois jours de navigation, par mer belle , et quelques fois agitée,   sous génois tangonné,  avec pour cadeau le deuxième jour, à la nuit tombante, un ballet de 6 dauphins, qui a accompagné  LYS DES MERS pendant un moment inoubliable.
Nous sommes arrivés hier midi à la MARINA ALCADESA à GIBRALTAR, côté espagnol, une marina moderne, pas trop loin du centre ville... indispensable pour que le second puisse se ressourcer!

Ceci étant,  j'apprécie  la vie dans les ports :  le port, c'est comme un village, tout le monde se connaît, mariniers, plaisanciers, de toute nationalité, les capitaines échangent leurs expériences, chacun y va de son histoire, les uns écoutent, les autres commentent, racontent une anecdote et cela se termine sur un bateau copain pour prendre un verre .
Et puis, il y a ceux qui cherchent désespérément internet, ceux qui jouent aux cartes, les plus jeunes qui refond le monde, et  ceux qui se sentent seuls devant une bouteille de vin et puis il y a celles qui comme moi, chaque soir vont porter les poubelles de bord et qui reviennent en disant "What else " !!

Nous étudions la météo pour nous diriger vers les Îles Canaries, soit environ 6OO Mn, soit 5 à 6 jours de navigation... Cela risque d'être long pour le second !!

On vous embrasse fort

LES ILES BALEARES

HELO,

Après Minorque, l'île calme, d'une beauté sauvage, nous avons traversé pour arriver à MAJORQUE,
la plus espagnole, pour atteindre ensuite IBIZA,  la plus  extravagante , aux rivages escarpés , des eaux limpides, avec sa capitale ELVISSA, le premier port de l'île fondé par les Grecs.

Ancré à la Cala Talamanca, le mouillage tout près du port, masqué par les remparts et la citadelle couronnant l'Eglise notre Dame des Neiges, nous découvrons un village aux maisons blanches, aux ruelles étroites : une grande beauté.

Le lendemain, nous arrivons à FORMENTERA , après quelques heures passées à l'entrée du port de SABINA, à être secoués par les ferry, les vedettes rapides, nous allons mouiller sur corps morts à l'ouest du port : 48 euros pour la journée mais le mouillage est calme dans une magnifique baie.

FORMENTERA est selon moi, la plus méconnue des îles Baléares mais la plus belle, tout en contraste, avec ses lagons d'un bleu émeraude, bordés par de grandes étendues de marais salant aux couleurs parme, rose blanchies par le sel.

La vie à bord s'organise plutôt bien , je participe de plus en plus aux tâches techniques du bateau,(préparation de la route, études des cartes, veille, conduite du navire, réglage des voiles ... sans oublier les tâches ménagères et culinaires :  cela commence à faire beaucoup ! d'autant que mon avis n'est pas souvent analysé avec objectivité !!!

La méthode du Capitaine pour ancrer et lever l'ancre prend beaucoup de temps, souvent un autre bateau nous souffle la place... cela fera l'objet d'un article qui lui sera dédié : n'oubliez pas qu'il représente avant tout l'homme de la réflexion, de l'analyse, de la minutie et qu'il prend tout son temps...

Nous partons ce matin , direction GIBRALTAR : soit 400 Mn, soit 750 Kilomètres ...

A très vite

On vous embrasse

Le second  


ELVISSA

 FORMENTERA